Robert Foch avait proposé un article à l’O.T.I, reproduit sur le site de La Ville de Cazères.

Il nous a autorisé à le présenter sur notre site.

    La ville de Cazères fut, au Moyen Age à la veille de la Révolution de 1789, ceinturée de remparts qui, partant des bords du ruisseau de l’Hourride, (à la hauteur de l’ancien bureau de tabac), suivaient la ligne des boulevards actuels et rejoignaient ensuite l’actuelle mairie et le côté sud de l’église. Il en reste un seul fragment rue de l’Hôtel de Ville entre les maisons n°12 et n°14.

    Quatre portes donnaient accès à la ville : celle du Mont (actuellement rue Victor Hugo), celle de Palaminy (rue du IV septembre) celle de Testemole (rue Émile Zola) et celle de la Base ( au bas de la rue de l’Hôtel de Ville et place du Centenaire ou Guy Mocquet). A plusieurs reprises ces remparts furent rehaussés, les portes aménagées, en particulier celle de Palaminy qui était surmontée d’un local auquel on accédait par un escalier en pierre de taille. Ces portes vétustes furent remplacées à la veille de la révolution par des « pylônes » ou « piliers » en pierre jaune des carrières de Furne, de forme élégante, surmontées de statues en terre cuite d’une grande qualité (les chiens « gardiens de la ville » et des sphinx à tête de femme). Une guirlande de style Louis XVI ornait la partie supérieure de ces piliers, elle a complètement disparu dans les années 60, ainsi que la tête d’une des statues de la Porte de Palaminy, peut-être récupérée dans un jardin de Cazères et, qu’il est difficile de reconstituer aujourd’hui.

    En 1946, la municipalité de Pierre Teulé tentait vainement de faire classer ces portes parmi les monuments historiques. Depuis lors, des ravalements partiels ont été réalisés. Mais, 2013 marque une restauration complète et parfaitement réussie de ces monuments d’un genre assez unique. Des inscriptions indiquent au passant leur origine et leur signification. Malheureusement, celles qui avaient été gravées au moment de leur construction ont été martelées quelques années plus tard sur ordre du notaire Sarrans maire éphémère de Cazères pendant les débuts de la Révolution. Elles devaient concerner l’administration Royale… Et rien ne subsiste de cela dans les archives. La porte du Mont (rue Victor Hugo) comporte une niche qui abrite une statue de la Vierge Marie, et rappelons que la ville n’ayant pas les fonds nécessaires pour ce chantier, emprunta l’argent à la Fraternité des Prêtres de Cazères, bel exemple de la collaboration locale entre le religieux et le civil.

* Selon la transmission orale, les chiens devaient aboyer lorsque la ville était en danger.

une vue aérienne de la ville de cazères sur Garonne qui montre la position de la ligne des remparts. - les piliers de le rue du IV septembre - les piliers de la rue Victor Hugo
une vue aérienne de la ville qui montre la position de la ligne des remparts
les piliers de le rue du IV septembre (cazères sur garonne)
les piliers de le rue du IV septembre
les piliers de la rue Victor Hugo (Cazères sur garonne)
les piliers de la rue Victor Hugo