Article original de la dépêche de 1879 (terrible incendie)

Des articles de journaux (et du journal officiel) nous relatent cet épisode malheureux.

C’est vers 1 h 30 du matin que les habitants du Boulevard Lafayette (Jean Jaurès) entre les rues Testemole (Émile Zola) et de la Laine (Victor Hugo) furent réveillés en sursaut par des cris « au feu, au secours ». Toutes les maisons furent évacuées car le feu démarrait. Il serait parti d’une grange remplie de foin et de paille.

Le maire et ses adjoints avertis ont fait sonner le tocsin et fait circuler le tambour de la garde. Ils ont réquisitionné tous les hommes valides dont les Frères des Écoles Chrétiennes. Deux anciens pompiers se mirent à manœuvrer l’unique pompe à bras de la ville.Les hommes disponibles faisant une chaîne humaine depuis l’Hourride proche (qui n’était pas couverte à cette date) en se passant des seaux destinés à remplir des comportes alimentant la pompe. Ils n’ont pu (avec leurs petits moyens) que circonscrire le feu protégeant les maisons voisines sans éteindre le foyer. Ils ont été rejoints par des pompiers de Muret et la matin par un détachement de pompiers venus de Toulouse par le train avec leur matériel pour apporter leur aide.

Le préfet, le sous-préfet prévenus par télégraphe sont venus par le train du matin pour voir l’ampleur des dégâts.

Au final, 10 maisons entre les deux rues furent presque entièrement détruites et 20 familles se sont trouvées sans abris et sans rien. Quelques traces restaient dans une maison il y a quelques années.

Les pertes sont énormes : 3 propriétaires n’étaient pas assurés, aucun locataire ne l’était !

Le ministre de l’intérieur prévenu a fait parvenir très rapidement des aides.

Si l’on croit ce que relatait un journal : « le feu en moins d’une heure prit des proportions effrayantes, du pont Saint-Michel à Toulouse, on distinguait les lueurs de cet immense foyer ».

En 1881, le maire Louis Penent et son conseil municipal décidèrent le remplacement de la pompe qui avait montré ses limites.

Photo d'une pompe à bras
Une pompe à bras
Le quartier ayant subi l'incendie

Ironie du sort, un début d’incendie s’est déclaré en 1901 au café Bonnemaison (Crédit Agricole). Il fut rapidement maîtrisé. Et, en 1910, sur le même Boulevard, un début d’incendie se déclarait à l’immeuble de Monsieur Siadous restaurateur. Là aussi, l’alerte donnée par des promeneurs permit de préserver les immeubles voisins.